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COPIE DU JUGEMENT DERNIER

DE MICHEL-ANGE


C’est une rude tâche que de rendre compte d’une pareille œuvre d’après une copie et sur une première inspection. Il y a d’abord deux choses à éviter : l’enthousiasme de convention, les extases stéréotypées d’avance et le paradoxe en sens contraire ; ensuite, il est extrêmement difficile de faire la part du copiste et de distinguer les fautes qui lui appartiennent de celles qui sont inhérentes à la manière même de l’auteur.

Nous allons tâcher de nous tirer de notre mieux de ce mauvais pas.

Tout a été dit sur Michel-Ange ; les formules laudatives sont depuis longtemps épuisées ; seulement, il y a un côté sur lequel on n’a pas assez insisté et qui est, selon nous, le côté caractéristique de ce gigantesque génie.