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LES CONCOURS DE 1837

vérité de la mort d’un martyr ; mais ce n’était pas la nature physique qui jouissait de ce calme et de ce repos, car alors le martyre fût devenu une sorte de partie de plaisir ; ce n’est tout au plus que sur le visage, miroir des affections morales, que doit se peindre la tranquillité de l’homme mourant pour sa religion au sein des souffrances ; le reste du corps doit être en proie aux crispations de la torture et de la mort violente, de manière à laisser voir qu’il y a eu lutte, et que dans cette lutte le saint a triomphé.

M. Brian a, en outre, exposé un buste et un groupe de Daphnis et Chloé, où quelques personnes trouvent de la grâce ; ce mérite nous a peu frappé.

M. Farochon, qui ést un très jeune homme, a éxposé une restauration d’un bas-relief antique, représentant Médée et les filles de Pélias. Le travail est exécuté avec intelligence et naïveté. Un de nos confrères, sans doute par inadvertance du prote de son journal, a singulièrement diffamé, en rendant compte de cet ouvrage, la déesse de la sagesse. H nous parle de Médée et des filles de Pallas. On voit qu’il n’est pas de réputation si bien établie et si anciennement acquise, qui se puisse assurer de ne pas tomber en proie à la calomnie. M. Morey, pensionnaire pour l’architecture, a envoyé le plan d’un Panthéon, et, par une singulière