Page:Gautier - Fusains et eaux-fortes.djvu/179

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
174
FUSAINS ET EAUX-FORTES.

coïncidence, le sujet du concours pour le grand prix de cette année est également un Panthéon destiné à recevoir les cendres des grands hommes. Il y a, à ce sujet, une difficulté, c’est que les Panthéons, alors même qu’ils existent, ont la plus grande difficulté à fournir leur destination. Nous en avons un dont les frais sont faits depuis longtemps, et qui est debout sans qu’on ait pu encore s’entendre sur les hôtes par la présence desquels on pourra consacrer définitivement sa dédicace. Un Panthéon, de notre temps, est une espèce d’hypothèse impossible, que l’on ne devrait pas donner à réaliser à un art qui, avant tout, vit de pratique et ne peut guère être considéré que comme un rêveur quand il n’exécute pas ailleurs que sur le papier.

Entre les travaux de huit concurrents qui se sont évertués sur le sujet donné, le public remarque particulièrement celui de M.  Guénépin, numéro un, qui, si nous ne nous trompons, a déjà obtenu à un concours précédent un second prix. Les numéros deux et quatre, MM.  Durupt et Godebœuf, ont aussi réalisé des projets qui ne sont pas sans mérite.

Nous ne finirons pas sans appeler l’attention sur les travaux d’architecture envoyés de Rome par M.  Baltard. Ce sont de bonnes et intelligentes études sur les temples d’Agrigente et de Solinunte, où l’on remarque une curieuse palingénésie de l’emploi que