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LA TUNIQUE MERVEILLEUSE.

mais il s’imaginait même pas qu’on pût songer à se chauffer. San-Ko-Tcheou l’avait élevé. À l’appel de son maître il se précipitait désespérément, les bras étendus, comme si un malheur était arrivé, et recevait l’ordre sans rien dire. Il remuait seulement ses grands yeux épouvantés, et repartait subitement avec le même geste de désespoir. Pour lui, la vie était quelque chose d’incompréhensible et de terrible.

À la vue de ces affiches bariolant la porte, il sortit de son mutisme ; les bras au ciel, il poussa une longue exclamation.

— « Qu’est-ce donc, Koo-Li ? dit le vieillard qui regardait d’en haut.

— Venez, venez, » s’écria Koo-Li, qui ne savait plus par quel geste exprimer son effroi.

San-Ko-Tcheou retira sa tête, ferma la fenêtre et descendit. On entendait des grincements de clés et de verrous tirés.

— « Quoi donc ? Quoi donc ? dit l’avare en apparaissant dans le cadre de la porte. Nous a-t-on volé la tortue de fer ou quelque autre ornement extérieur ? »

Koo-Li attira son maître dehors et referma à demi