Aller au contenu

Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
191
ZIN-GOU

ment, l’amour peut-être ! Et elle, à la fois toute-puissante et si faible, comprend qu’appuyée sur un cœur pareil, elle peut devenir redoutable, invincible. Un sentiment étrange et tout nouveau frémit en elle, fait d’ambition et de courage. Comme si l’âme de son époux était venue renforcer la sienne, elle se sent prête à affronter tous les dangers, elle, la coquette, la nonchalante, qui tremblait au moindre présage ! Le descendant des dieux qui vit dans son sein, tressaille lui aussi, s’agite ; le héros futur lui donnera l’héroïsme.

— Merci, chef illustre, dit-elle à Také-Outsi, tu as fait ce qu’il fallait faire. Le Mikado vit toujours, il n’est que blessé. Demain nous irons le rejoindre au camp. C’est moi qui le remplacerai. Son fils, l’Empereur de demain, m’inspire : dès le