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ZIN-GOU

franchit le fossé et heurte la porte royale, en criant d’une voix éclatante :

— Le roi de Corée est le chien du Japon.

Les battants éclatent, s’écroulent et la conquérante passe sur les décombres.

Au-dessus de l’entrée, elle fait suspendre sa pique d’ivoire et d’or, qui, durant des siècles, restera là.

C’est l’heure du carnage et du pillage ; les soldats vont se payer enfin de leur sang versé ; ils n’attendent plus que l’ordre de la souveraine.

Mais voici que, le front baissé, les mains liées derrière le dos, le roi de Corée s’avance dans la cour d’honneur, jonchée de morts et de blessés. Il s’est lui-même enchaîné comme un prisonnier, et il vient s’humilier, se soumettre, se rendre…

— Je suis ton esclave ! s’écrie-t-il avec un