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ZIN-GOU

sanglot, en tombant aux pieds de la belle guerrière.

Alors sous la rude cuirasse, le cœur de la femme se réveille et s’émeut… Zin-Gou relève le pauvre roi, détache ses liens.

— Tu n’es pas mon esclave, dit-elle, tu resteras roi de Corée, mais tu seras mon vassal.

Et elle défend de piller la ville. On s’emparera seulement des trésors du roi, réservant pour elle les peintures, les objets d’art, toutes ces choses délicieuses, créées par la Chine, et que le Japon ne sait pas faire encore.

Au désespoir la joie succède, on acclame la conquérante magnanime, qui, elle, cherche sa récompense dans les yeux du beau Také-Outsi, de plus en plus troublés d’admiration et d’amour.