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CRIME JAPONAIS

Alors il lui avoue tout, lui raconte sa peine.

— C’est moi qu’il faut tuer, s’écrie sa femme. Je serai heureuse de procurer, par ma mort, un soulagement à ta mère.

Est-ce assez simplement, niaisement sublime ?…

Et le mari trouve cela très naturel, c’est si bien dans la tradition, dans le caractère de la race ! Il ne fait pas d’objection : il étrangle sa femme, et la malheureuse, tandis qu’il tire d’un côté sur la corde, pour aider, elle tire de l’autre.

Quand elle est morte, il reprend le couteau, lui fend l’abdomen, et retire le foie ; puis il allume du feu et le fait cuire dans une casserole.

Sa vieille mère va donc être guérie, enfin !…