Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/226

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
214
CRIME JAPONAIS

involontairement, mettait le feu à sa maison, et la strangulation si l’incendie se communiquait à un édifice appartenant à la famille impériale. Cela apprenait à être prudent.

Dans quelques principautés reculées et très farouches, car chaque région avait ses coutumes, la preuve de l’adultère était faite de la façon la plus extraordinaire.

Tout d’abord, on coupait la tête aux accusés, la femme et l’amant ; puis on apportait devant le juge une grande cuve pleine d’eau et on y jetait les têtes. Alors, au moyen d’un bâton, on agitait vivement cette eau. Les têtes se mettaient, comme on le pense, à tournoyer de-ci, de-là, puis elles finissaient par s’arrêter dans une position quelconque.