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TOKIO

la femme d’un général alla voir les fleurs de chrysanthèmes, et, pour être très fin-de-siècle, se sangla dans un corset ; mais elle ne put le supporter, s’évanouit au milieu de la fête, et faillit mourir.

Les hommes du peuple, heureusement, restent de purs Japonais. Ils sont vêtus d’une courte tunique serrée à la taille, ou d’une espèce de caleçon très réduit et d’une veste à larges manches ; l’étoffe est une colonnade bleue ou noire. Dans le dos et sur la poitrine, une grande inscription s’enlève en blanc, et indique la profession de l’homme qui est dessous. Ils se coiffent d’un mouchoir noué de diverses façons, ou d’un large chapeau en forme de champignon. Les marchands ambulants portent, pendue à un long bambou posé sur leur épaule droite, une paire de paniers ou une