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Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/256

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TOKIO

d’oiseau, bouche fine, yeux assez grands et peu bridés, dents moins parfaites en général, toujours blanches, mais quelquefois longues et mal rangées. Ceci est le type aristocratique, celui qui, lorsqu’il est sans défaut, mérite l’admiration complète. Pour être déclarée belle, il faut appartenir à ce type noble : si l’on se rattache à l’autre, on ne sera jamais que jolie.

Chose singulière, le caractère moral des deux types diffère totalement : j’ai remarqué que, le plus souvent, ceux de physionomies chinoises sont gais, rieurs, remuants, pleins d’insouciance et de bonne humeur, tandis que les autres sont silencieux, nonchalants, mélancoliques et quelquefois même absolument mornes.

La ville est traversée par une grande rivière, le Soumida-Gava, et coupée par de