Aller au contenu

Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/255

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
243
TOKIO

sion qu’à nous leur face plate, leur nez déprimé, leur peau jaune, leurs lèvres bouffies et pendantes et leurs petits yeux perdus sous les plis des paupières bridées. Il y a, néanmoins, de fort délicieuses mousoumés et de très agréables jeunes hommes. Au Japon, comme partout, la beauté est chose rare, mais pas plus là qu’ailleurs.

Il existe deux types distincts, qui sont même comme le contraire l’un de l’autre. Le premier, qu’ils appellent eux-mêmes le type chinois ou coréen, est le plus commun. Ceux de cette catégorie ont la figure ronde, le nez aplati, les joues pleines, la bouche un peu épaisse, très jolie souvent et meublée de dents superbes. Le second serait le vrai type japonais : visage long, relativement pâle, nez busqué en bec