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Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/275

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TOKIO

une forêt de madriers, de poutres et de poutrelles, s’entre-croisant pour le soutenir, qui s’éploie, déborde, et relève ses angles comme des pointes d’ailes, est à la fois lourd et léger, écrasant et protégeant : c’est comme un abri sûr, pour tous les croyants, contre les coups du ciel et les menaces du destin.

Avant de pénétrer dans le temple, il faut se laver les mains et la bouche, dans une grande auge de pierre, à l’aide d’un gobelet de bois à long manche qui flotte sur l’eau.

Dès qu’on a franchi le portail du vestibule, on se trouve dans une pénombre reposante et mystérieuse, au milieu d’un brouhaha de voix et du cinglement d’ailes des nuées de pigeons qui habitent le temple.