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Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/274

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TOKIO

temple ne semble pas très favorable au recueillement et aux idées pieuses[1] ; cependant, lorsqu’on s’est avancé encore et qu’apparaît, au milieu des cèdres, la masse imposante du temple, d’un rouge profond, avec ses toitures énormes, dont les bords se relèvent ; quand on voit monter vers le ciel la tour à cinq étages, d’un aspect si extraordinaire et si nouveau, on est vraiment saisi d’une émotion respectueuse.

L’effet de cette architecture si particulière, que le Japon a prise à la Chine, réside tout entier dans la forme et le volume des toitures, qui sont presque tout l’édifice. Les murailles ne s’élèvent pas à plus du tiers de la hauteur totale. Ce toit prodigieux, qui s’augmente encore de toute

  1. On vient de supprimer les baraques dans l’enceinte du temple, par crainte des incendies.