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Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/278

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TOKIO

nouissent en lis diaphanes, qui s’effeuillent bientôt, et font un brouillard pâle, tout là-haut, dans l’ombre mystérieuse. Cette brume de parfums rend plus confuses encore les choses singulières qui pendent et scintillent à des hauteurs diverses : il y a de grands dais ronds à splendides franges de soie, des bêtes fantastiques, brodées sur des bannières, dont on voit luire les écailles d’or, des lanternes, de toutes formes, sur lesquelles sont peints des dragons noirs ou de grandes lettres chinoises, des banderoles, des flots de lanières de soie ornées de passementeries et de glands, des inscriptions, des maximes peintes ou brodées, et d’autres objets inconnus.

Les murailles sont couvertes, depuis le bas jusqu’aux hauteurs inaccessibles à la