Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/282

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
270
TOKIO

Au milieu de tout ce bruit, les jolis enfants courent sur les dalles sonores, avec des rires légers, ou bien, arrêtés comme en extase au pied d’une colonne, ils jettent du riz aux pigeons sacrés.

Hors du temple il y a encore mille choses à voir. Tous les plaisirs sont réunis dans cette enceinte : outre de nombreuses chapelles, elle contient un cirque, des théâtres, des galeries de tir à l’arc, et de nombreuses maisons de thé, dans lesquelles les jeunes élégants de la ville organisent des parties fines. Ils louent des bouffons, des musiciennes, des chanteuses de légendes, ou, s’ils sont tout à fait délicats et raffinés, ils font venir une guécha. Il est assez difficile d’expliquer ce que c’est qu’une guécha, car il n’existe rien qui se rapproche d’elle dans notre civilisation. C’est une danseuse ; mais