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Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/283

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TOKIO

sa danse, noble, lente et gracieuse, analogue à celle des Javanaises que nous avons vues, est le moindre de ses talents, ou plutôt de ses mérites. Choisie parmi les plus belles, élevée avec le plus grand soin, par une ancienne guécha devenue professeur, elle est comme la vestale de l’idéal, de la beauté, de l’élégance. Absolument chaste, d’une correction parfaite, souverainement élégante, elle est le modèle, l’exemple, la fleur rare, cultivée avec amour : une princesse peut lui demander conseil sur les règles de bienséance et d’étiquette ; si un poète lui fait un madrigal, elle lui répondra dans la langue des Dieux, avec autant de retenue que d’esprit, et si elle inspire une passion, le mariage est le seul dénouement possible.

On voit que les distractions des mondains