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Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/285

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TOKIO

est établi. Une quarantaine de tableaux sont disposés, à gauche du grand temple, dans une galerie : cela s’appelle I-ki-nine-gnio, « les poupées vivantes », et ces figures de cire sont si expressives que l’on croirait, en effet, voir des tableaux vivants.

Toutes les scènes ont rapport à des miracles dus à l’inépuisable bonté de Kuanon. On voit la déesse, apparaissant, sous diverses formes, à ses adorateurs fervents.

La voici qui s’avance sous la figure d’une ravissante femme, dans une toilette de rêve, vers un bonze agenouillé, qui demeure en extase, et il y a de quoi.

Plus loin, cette petite paysanne qui parle à un prince de la cour du Mikado, c’est elle encore, mais le Daïmio est si extraordinaire qu’on oublie de la regarder. Voici donc un de ces costumes de cour, que l’on n’a jamais