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Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/295

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TOKIO

a pu atteindre jusque-là, malgré l’agitation continuelle de l’air et les tourbillonnements de fine poussière de neige, croit son bonheur assuré. Il faut trois journées, dit-on, pour monter jusqu’au faîte ; mais on raconte qu’il est possible, l’été, de descendre en trois heures, au moyen de légers traîneaux de roseaux qui glissent sur le sable, tant les pentes sont unies.

Une sonnerie précipitée de timbre, suivie d’un coup de sifflet, me fait quitter des yeux la sublime montagne et regarder à mes pieds : c’est le tramway qui part, complet, ayant peine à se frayer un passage à travers la foule qui l’assiège. Tout près du bureau, un grand pont de fer nouvellement construit, l’Asoumabassi, traverse la rivière de Soumida-Gava. Sur l’autre rive on voit plusieurs bonzeries, et