pas le moins du monde, et sert souvent de médiateur dans les querelles qui surviennent entre eux. Parlez-nous après cela de la jalousie italienne ! Lire, écrire tant bien que mal, faire un peu de musique, voilà à quoi se réduit l’éducation des femmes. Peu vives et peu spirituelles, elles n’ont aucune ressource pour la conversation. Le sigisbéisme n’est pas aussi immoral au fond qu’il le paraît d’abord : c’est une espèce de mariage de cœur auquel elles sont ordinairement plus fidèles qu’au premier ; il est bien rare qu’on se quitte : quand il n’y a plus d’amour, l’amitié le remplace ; quand il n’y a plus d’amitié, l’habitude en tient lieu. On ne saurait rien voir de moins romanesque et de plus bourgeois.
Quant à la beauté des femmes italiennes, dont nos jeunes modernes se sont enthousiasmés sur la foi de Byron, elle n’a rien de bien extraordinaire. Malgré la dénomination générale de beau sexe, en Italie comme ailleurs, les laides sont en majorité : de grandes têtes droites, un peu trop fortes pour le corps,