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L’ORIENT.

nous voici, à la suite de la joyeuse bande dont fait partie M. Paul Lenoir, parcourant le Mouski, les bazars, les ruelles étroites encombrées de chameaux, de chevaux, d’ânes, de chiens, de fellahs et de tous les types de l’Afrique ; nous promenant sur la place de l’Esbékieh, le boulevard Italien de l’endroit ; visitant les mosquées du sultan Hassan, du calife Hakemf, d’Amrou, assistant sur la place Roumelich au départ du chameau sacré qui porte à la Mecque le tapis, don annuel du Khédive, admirant au pied du Mokattam les tombeaux des kalifes et des mamelucks, courant en calèche dans l’allée de Schoubra, et nous arrêtant à Boulacq près de la rive du fleuve pour voir les femmes fellahs puiser de l’eau au Nil avec des poses de Danaïdes.

Bref nous refaisons, en compagnie de ces gais camarades au nom desquels M. Paul Lenoir semble porter la parole comme l’orateur de la troupe, le voyage que nous avons fait au Caire, à l’ouverture de l’isthme de Suez. Nous allons avec eux aux pyra-