fossé profond qui est là, à fleur de terre, dit une voix.
Fatkoura reconnut le prince de Toza.
— Tout est fini, murmura-t-elle.
Il la tenait toujours ; elle faisait tous ses efforts pour se dégager de cette étreinte ; elle n’y parvenait pas.
— C’est ainsi que tu me remercies de t’avoir sauvé la vie, dit-il ; heureusement, j’étais prévenu de la promenade que tu comptais faire ce soir, et je t’ai suivie pour te préserver de tout danger. Crois-tu donc que chacune de tes paroles, chacun de tes mouvements ne me sont pas rapportés fidèlement ? crois-tu que j’ignorais le projet insensé que tu as formé de délivrer ton fiancé ou de lui fournir le moyen d’échapper à ma vengeance ?
— Lâche-moi, infâme ! gémissait Fatkoura en se débattant.
— Non, dit le prince, tu resteras sur mon cœur. Le contact de ta taille souple m’enchante. Je suis décidé à t’aimer malgré toi. Cependant je veux faire une dernière tentative pour conquérir ton amour. Accorde-le-moi et je te permets d’aller porter à Nagato ce sabre que tu as dérobé à un de mes soldats.
— Cette proposition est bien digne de toi. dit Fatkoura avec mépris.
— Tu refuses ?