qu’on peut suspecter de partialité, Zoroastre servit longtemps le prophète Daniel, et ce fut de lui qu’il prit le côté judaïque qu’on remarque dans sa religion. Il écrivit le Zend-Avesta, réforma le culte des anciens Perses, et fit beaucoup de miracles. D’après les uns, il fut tué par une étincelle de feu qu’il savait faire jaillir des astres, et que le démon détourna de lui (Zoroastre connaissait-il l’électricité ?) ; d’après les autres, il fut passé au fils de l’épée avec quatre-vingt mille prêtres de son clergé par Argyaspe, rois des Scythes Orientaux, irrité de sa trop active propagande religieuse. C’est cette dernière version qu’a préférée l’artiste comme plus historique et plus conforme à son projet. Argyaspe, suivi de ses hordes, s’élance, sans s’inquiéter de la colonne qui sépare les deux parties de la composition, sur le mage incliné qui ne l’aperçoit pas. Les guerriers, cuirassés de peaux de serpents, brandissant des armes bizarres, contrastent par leurs gestes violemment farouches avec la placidité sacerdotale et théurgique du mage et de son entourage.
C’en est fait de la théocratie : l’époque guerrière commence, désignée aussi clairement que possible par un soldat tuant un prêtre. En cinq évolutions, nous voici arrivés du commencement du monde au cycle héroïque, et au premier angle de la croix qui forme le plan architectural du Panthéon.
Sur l’angle intérieur se déroule la guerre de Troie, immense tableau que n’interrompent pas les colonnes, et qui semble vu à travers un portique. L’Iliade est résumée tout entière dans cette admirable composition. Ici la flamme s’attache aux flancs des vaisseaux creux, là le jeune héros au poil fauve, l’Achille Péliade, sort de sa tente pour disputer