Marsile : De cest or me tairai ; — Ne pris conseil se je à chief n’en trai...
Vers 605. — Si il i est. O. La conjonction latine si a donné en français se. Si vient de sic. (Voyez des exemples de se aux vers 74, 221, 273, 63, 987, etc. etc.) Cf. 475.
Vers 606. — Vos. O.
Vers 608. — La traïsun jurat e si s’en est forsfait. O. C’est un vers de 12 syllabes : nous l’avons ramené à un décasyllabe. Ainsi avons-nous dû procéder toutes les fois que le changement est légitime.
Vers 611. — La lei. O. Les noms latins de la 3e déclinaison qui ont un s à leur nominatif singulier, ont donné naissance à des noms français qui ont un s (ou un x, ou un z) à leur cas sujet singulier. Nous avons dû partout appliquer cette règle, même lorsque notre scribe a oublié de l’observer, comme ici. Vingt exemples viennent d’ailleurs à l’appui du principe que nous venons de poser : Sancs, 1762, 3165, 3925 ; olifans, 2295 ; reis, 319, 327, etc. etc. ; sorz, 3665 ; dux, 3937, etc. Le mot leis lui-même est écrit correctement au vers 3338. En revanche, notre scribe n’a jamais su écrire régulièrement les mots gent (590, 3247), mort (2197), noit (737, 3658, 3675, 3991), et il nous a fallu les ramener à leur vraie forme. Il en est de même des participes présents qui, en latin, avaient tous un s à leur nominatif singulier. Trois ou quatre fois seulement, le scribe du Roland a observé la règle essentielle du Roman dans son application spéciale à nos participes présents ou adjectifs verbaux : recreanz (528, 543, 906), vaillanz (3186), luisanz (3345). Partout ailleurs, il a violé ce principe que nous avons dû rétablir. Entre cette erreur d’une part, et, de l’autre, une règle générale, un principe vital de la formation de notre langue, nous ne pouvions pas hésiter un instant. Nous avons fait fléchir le particulier sous le général. Les exemples qui précèdent sont d’ailleurs assez nombreux pour nous persuader que le scribe de notre Chanson connaissait la règle, et qu’elle était admise en son dialecte. Il n’a péché que par négligence, et peu de scribes, en effet, ont été aussi négligents. Nous aurons lieu de le montrer plus d’une fois.
Vers 613. — Lire troevet. O. Cf. 2856, 3025.
Vers 616. — Comant. O. Au cas sujet, il faut comanz. Pour le changement de l’o en u, voyez la note du vers 309.
Vers 618. — Icil en vait à l’Rei. O. La correction est de Génin, et a été adoptée par Müller.
Vers 620. — At. O. Ad est la forme employée dans le manuscrit 19 fois sur 20.
Vers 621. — Pour les helz, qui sont sans doute la garde et la poignée (le helz étant la garde, et le punz la poignée), voyez notre note