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NOTES ET VARIANTES, Vers 1664-1680

D’où l’on peut conclure que les Refazimenti reproduisent souvent plus d’un trait du texte original.

Vers 1664.Galafes. O. Il s’agit sans doute de cet émir Galafre, qui joue un si grand rôle dans la légende de l’oncle de Roland. Galafre est ce roi de Tolède auprès duquel dut s’enfuir le jeune Charles, persécuté par les deux bâtards, Heudri et Lanfroi ; c’est à sa cour que le fils légitime de Pepin se cacha longtemps, sous le nom de Mainet ; c’est de la fille de Galafre, c’est de Galienne que s’éprit un jour le futur empereur. (V. notre note sur la légende de Charlemagne, au vers 94.)

Vers 1666.Qu’un dener. Mu. Le manuscrit porte très-distinctement : Que un. ═ Lire denier.

Vers 1668. — P.-e. vuide.

Vers 1670.Ben. V. la note du vers 1500. ═ La croce ne signifie-il pas « la crosse », plutôt que « la croix ». C’est cependant ce dernier sens qu’ont adopté tous les traducteurs.

Vers 1671. — Lire, en assonances, à la fin des vers de ce couplet : Olivier, chevalier, ciel, aidier, recumenciet, griefs, Olivier, preisier, briefs, milliers, O. bien, grief, chevalier, chier.

Vers 1672.Cumpaign. O. V. la note du vers 1051. ═ Volez. O. Vulez est plus conforme à notre phonétique, et vu se retrouve au commencement de presque tous les temps et modes du même verbe.

Vers 1673.Arcevesque... bon chevaler. O. Pour le cas sujet, il faut un s à la fin de ces trois mots. ═ Lire chevaliers.

Vers 1674.Meillor. O. V. la note du vers 51. ═ En tere ne suz cel. O.

Vers 1675. — Lire bien. V. la note du vers 2500.

Vers 1676.Car. Mu. Le manuscrit porte très-nettement Kar. ═ Aluns. O. V. notre note sur les 1res personnes du pluriel.

Vers 1677. — « Lorsque Roland vit ses hommes tomber ainsi, il courut tout au milieu de l’armée, et frappa des deux mains. Olivier en fit autant. » (Keiser Karl Magnus’s Kronike.)

Vers 1678.Colps. O. Pour le sujet pluriel, il faut colp.

Vers 1679.Dulor. O. V. la note du vers 489.

Vers 1680. — « Dans le manuscrit d’Oxford, ce passage de l’ancien texte a été violemment abrégé. Il existe, dans toutes les autres versions, quatre strophes entières entre les vers 1679 et 1680. » (Note de M. Th. Müller.) Ce sont ces quatre laisses que nous allons essayer de restituer, conformément à notre dialecte et aux habitudes de notre scribe. Le lecteur trouvera dans Mu. (pp. 108, 109) le texte de Venise IV, sur lequel nous nous sommes scrupuleusement guidé. Mais nous avons