ne donna plus de lumière, et maint homme craignit pour sa vie. Saint Gilles dit que ce miracle arrivait à cause de Roland, parce qu’il devait mourir ce jour-là. » (V. notre Introduction, p. lxiv et ss.) Voilà quels sont les témoignages de la légende au sujet de saint Gilles. De là à le supposer auteur d’une geste écrite, d’un récit de ce combat dans « une charte conservée à Laon », il n’y a pas loin, pour qui connaît les coutumes littéraires du moyen âge. « Il n’est pas étonnant, avons-nous dit ailleurs, qu’on ait mis sur le compte d’un saint aussi populaire une relation apocryphe de la défaite de Roncevaux. » Et il ne faut rien chercher de plus dans les quatre vers qui sont l’objet de cette note. Telle était, telle est encore notre conclusion. ═ Le scribe italien qui a écrit le manuscrit de Venise IV n’a pas compris saint Gilie, et a substitué : Li ber san Guielmo.
Vers 2095. — Lire mustier. V. la note du vers 1500.
Vers 2097. — Lire cartre. (Cf. le vers 1084.)
Vers 2099. — Gentement. L’n n’est pas dans le manuscrit.
Vers 2100. — Chalt. O. Nous avons préféré chald, qui se trouve au vers 950, et est plus étymologique. Peut-être cald.
Vers 2101. — Dulor. O. V. la note du vers 489.
Vers 2102. — Sur le mot temples, voy. la note sur les neutres, au vers 9. ═ Temples étant ici du masc., il faut, au cas sujet, rumpuz, au lieu de rumput. O. ═ Por. O. V. la note du vers 17.
Vers 2103. — Volt. O. V. la note du vers 40. ═ P.-e. viendrat.
Vers 2104. — Olifan. O. V. la note du vers 1059.
Vers 2106. — Nos. O.
Vers 2108. — Guares. O. Erreur du scribe. ═ Livrat. Mu.
Vers 2110. — Grasles. O. Nous avons adopté la forme graisles, qui est la plus fréquemment employée et est conforme à la phonétique de notre texte. ═ Ost étant du féminin, il faut ceste.
Vers 2114. — L’un. O. Pour le cas sujet, l’uns. ═ Karlun. O. Voy. la note du vers 94. ═ Avrum. Mu. ═ Lire Dit. O.
Vers 2115. — Le manuscrit de Paris a reproduit à peu près exactement le couplet de l’ancien texte, avec ses assonances grossières par la dernière voyelle sonore. Le manuscrit de Venise VII, au contraire, a refait toute cette laisse sur une assonance rigoureuse, sur une rime. Nous donnons ici ces deux textes comme exemple frappant de la diversité des procédés à l’usage de nos rajeunisseurs. Les uns refaisaient tout ; les autres faisaient entrer dans leur composition nouvelle quelques fragments de l’ancienne. Voici la version de Paris : Dient païen : « L’Empereres repaire. — De ceuls de France poez oïr les graisles. — Se Karles vient, duel i auronz et perde. — Se Rollans vit, notre guerre est nouvelle. — Perdue avons Espaigne la grant terre » — Lors se rassemblent