sens du mot est « fierté, honneur » : Cum decarrat ma force e ma baldur, 2902. Repairez sunt à joie e à baldur, 3682.
BALEINE. R. s. f. (Balœnam.) Ki guaresis Jonas tut veirement — De la baleine ki en sun cors l’aveit, 3101, 3102.
BALIDE. Nom de ville que nous croyons imaginaire. R. s. f. E la disme (eschele) est de Balide la fort, 3230.
BALIENT. Verbe neutre (?), 3e p. p. de l’ind. prés. (L’assonance exigerait baleient.) Josqu’à la tere si chevel li balient, 976. L’étymologie serait celtique (Balaen, balai).
BALIGANT. S. s. m. Nom d’homme (? la Chronique de Turpin l’appelle Beligandus), 2614, 2654, 2802, 2827, 3155, 3180, 3295. — Au voc. s. m. on trouve les deux formes baligant, 3513, et Baliganz, 3497.
BALZ. Adj. r. s. m. (Haut allem., balz, hardi.) Li Empereres se fait e balz et liez, 96.
BANCS. R. p. m. (Haut allem. banc.) Puis, fait porter IIII. bancs en la place, 3853.
BANDUN. R. s. m. (V. l’étymologie au mot abandunet.) Trestute Espaigne iert hoi en lur bandun, 2704. Ist de la prese, si se met en bandun, 1220.
BANIE. Part. passé, r. s. f. (Bannum est la Proclamation, la Convocation faite par le seigneur. Une ost banie, c’est l’armée à laquelle le seigneur a droit, et qu’il rassemble par son ban ; bannitam.) Od sa grant ost banie, 1630. Cf. 211.
BAPTISEZ. Verbe actif, impér., 2e p. p. (Baptizate) : baptisez-la, 381. V. Baptizent.
BAPTISTERIE. R. s. (Baptisterium.) Meinent paien ent(r)esqu’á l’baptisterie, 2668.
BAPTIZENT. Verbe act., 3e p. p. de l’ind. prés. (Baptizant), 3985. — Impér., 2e p. p. : baptisez, 381. ═ Verbe passif, 3e p. p. de l’ind. prés., avec un s. p. m. : baptizet sunt asez plus de c. milie, 3670. — Part. pass., s. p. m. : baptizet, 3670.
BARANT. Erreur du scribe, pour brant, au vers 3791. V. Brant.
BARBAMUSCHE. R. s. m. (?) Nom de cheval : Siet el’ceval qu’il cleimet Barbamusche, 1491.
BARBARINS. Adj. s. s. m. (Barbarinus.) Barbarins est e mult de males arz, 886, et 1236 : barbarins est d’un estrange païs. Cette appellation correspond-elle aux « États barbaresques » ? Je le pense.
BARBE. R. s. f. (Barbam.) Par la barbe ki à l’piz me ventelet, 48. Cf. 1719, 3173, 4001.
BARBET. Adj. r. s. m. (Barbatum), 65. — R. s. f. : barbée, 3317. — R. p. m. : barbez, 3260.
BARGE. R. s. f. (Barca), 2467. ═ M. Brachet affirme que le mot barca se trouve dans Isidore de Séville ; mais « la forme barque, ajoute-t-il, prouve que ce mot n’est point venu directement du latin en français. Dans notre langue, le latin barca aurait donné barche. » M. Brachet, dans ce passage de son Dictionnaire étymologique, ne parait pas connaître la forme barge, qui se trouve trois fois dans Roland, 2467, 2625 et 2729. Ces deux derniers vers nous offrent barge au r. p. f.
BARNAGE. S. s. (Barnaticum.) Dist l’Arcevesque : « Ben ait nostre barnage, » 1349. Il a, dans ce vers, le sens « de baronnage, assemblée des barons ». ═ Barnage signifie aussi « le courage, la fierté d’un baron » : Repairet s’en à joie e à barnage, 3944, et aussi 535 (De tel barnage l’ad Deus enluminet), et 1983. Ces trois derniers exemples nous offrent ce mot au cas régime.
BARNET. R. s. m. (Baronatum, barnatum.) Meilz voelt murir que guerpir sun barnet, 536. Ce mot signifie non-seulement « le groupe, l’ensemble des barons », 1061 ; mais aussi « les qualités, les vertus du