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BARUN — BENEÏÇUN

baron » : Fust chrestiens, asez oüst barnet, 899.

BARUN, BARON. S. s. m. C’est le cas régime de ber, bers. (Voir ce mot.) On le trouve une fois par erreur au s. s., 2190 (barun). — R. s. m. : barun, 275, 779 et baron, 467, 744, 1536, 3746. — S. p. m. : baron, 2415. — Voc. p. m. : baron, 3366, 3557 ; baruns, 70, 1127 ; barons, 1472, 1854, 3768. — R. p. m. : baruns, 166 et barons, 1696, 3062.

BASANT. S. s. m. Nom propre d’homme (dans la Prise de Pampelune, ce même personnage est appelé Basin ou Baxin), 330.

BASBRUN. R. s. m. Nom propre d’homme. C’est le nom d’un roturier, d’un « veier » du roi, 3952. Il est aisé de voir de quels éléments se compose ce sobriquet.

BASCLE. R. s. Nom de pays. (?) : Cels d’Occiant, e d’Argoillie e de Bascle, 3474. On a voulu voir dans ce mot un souvenir des Basques. Rien ne justifie solidement cette hypothèse.

BASILIES. S. s. m. Nom propre d’homme (Basilius), 208. — R. s. m. : Basilie, 2346.

BASSENT. Verbe act., 3e p. p. de l’ind. prés. Bassent lur chefs, 3273. V. Baisset.

BASTUN. R. s. m. (Étymologie inconnue), 247, 765, 861, 1361. — R. p. m. : bastuns, 1825 et 2588.

BASTUNCEL. R. s. m., diminutif du précédent. Plus qu’en ne poet un bastuncel jeter, 2868.

BATAILLE. S. s. f. (Batalia.) A toujours, dans Roland, le sens actuel, 734 et 3587. — R. s. f. bataille 18, 592, 658, 3004, 3091, 3147. — R. p. f. : batailles, 3336.

BATENT. Verbe actif, et quelquefois neutre, 3e p. p. de l’ind. prés. (Batuunt :) Les renges (d’or) li batent josqu’as mains, 1158. — A granz bastuns le batent e defruisent, 2588. Cf. 3739. Le premier de ces trois exemples nous offre le verbe au neutre. — Parf. simple, 3e p. s. avec un r. s. : ad batut, 2368. — Part. passé, r. s. : batut, 2368 et batud, 1552, et r. s. f. : batue, 1331. ═ On remarquera les expressions « battre sa poitrine », 2368, et « or battu », 1552, qui, l’une et l’autre, nous sont restées.

BAVIÈRE. R. s. f. (?) (Bajuvariam), 3977. V. Baivere.

BAVIER. S. p. m. (Bajuvari), 3793. V. Baivere et Baiver.

BEL, BELE. Voy. Bels.

BELEMENT. Adv. (Bella-mente), 862, 3159, 3500, 3732.

BELNE. R. s. f. Nom de ville. Beaune (Belnam), 1892.

BELFERNE. R. s. Nom de pays, de royaume païen (?). Je le crois imaginaire. Reis Almaris de l’ regne de Belferne, 812.

BELS. Adj. s. s. m. (Bellus), 157, 313, 285, 1002, 2278. — S. s. neutre : bel : Pur ço que plus bel seit, 1004. — Voc. s. m. : bels, 2207 et 2402 ; bel, 622. — S. p. m. : bel, 1395. — R. p. m. : bels, 2243. — S. s. f. : bele, 445, 2316, 2344, 2635. — Voc. s. f. : bele, 2916. — R. s. f. : BELE, 59, 1695, 3303, 3708. — S. p. f. : beles, 3291. — R. p. f. : beles, 2250 et 3006.

BELTET. R. s. f. (Bellilatem), 357.

BEN. Adv. (Bene), 36, 61, 143, 161, 216, 254, 616, 625, 632, 679, 776, 789, 807, 1009, 1028, 1092, 1203, 1233, 1286, 1339, 1535, 1654, 1670, 1683, 1754, 1810, 1819, 1876, 1892, 2144, 2145, 2650, 3001, 3040, 3115, 3651, 3657, 3739, 3764, 3784, 3837, 3900... ═ Ce même mot est substantif r. s. aux vers 39 et 3231 : N’ad deservit que altre ben i ait, 3740. V. Bien. C’est cette dernière forme qui est correcte ; car le mot ne se trouve comme assonance que dans les couplets en ier.

BENEÏÇUN. R. s. f. (Benedictionem), 2194, 2245. On disait faire sa beneïçun, pour « donner sa bénédiction ».