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BENEÏSSENT — BLASME

BENEÏSSENT. Verbe actif, 3e p. p. de l’ind. prés. (Benedicunt), 3667. — 3e p. s. du parf. simple : beneïst, 1137, 3066. — 3e p. s. du subj. pr. : beneïsse, 1931, et beneïst, 2017 (?).

BER, BERS. S. s. m. (Je pense que bers pourrait se rapporter à barus, et ber à baro. Le cas est discutable, et la seconde étymologie est la meilleure.) Ber se trouve au cas sujet, vers 531, 648, 1967, 2085, 2149, 2354, 2444, 2497, 2737, 3157, 3899 ; bers, vers 125, 1155, 1541, 2378, 2408, 2778, 2867, et barun, par erreur, 2190. — Voc. s. m. : ber, aux vers 350, 2221, et bers, 3344. — R. s. m. : barun, 275, 779, et baron, 467, 744, 1536, 3746. — S. p. m. : baron, 2415. — Voc. p. m. : baron, 3366, 3557 ; baruns, 70, 1127 ; barons, 1472, 1854, 3768. — R. p. m. : baruns, 166 et barons, 1696, 3862.

BERENGERS. S. s. m. Nom de baron français (Berengarius, orig. germ. Pott le rapporte à bär, ours, et ger, lance), 795, 2405, et, par erreur, Berenger, au vers 1304. — R. s. m. : Berenger, 1581 et 2087. Ce mot doit s’écrire Berengiers, Berengier : il ne se trouve, en effet, comme assonance que dans les laisses en ier.

BESANÇUN. R. s. (Vesuntionem), 1429.

BESANZ. R. p. m. Monnaie (Bysanthos), 132.

BESGUN. R. s. m. Nom pr. d’homme, le même que Begues au s. s., et Begun au r. s., 1818.

BESTE. S. s. f. (Bestia), 1555 et 2436.

BEVON. R. s. m. Nom pr. d’homme. C’est le cas oblique de Beuves ou Bueves (orig. germ. voy. Pott, 82), 1891.

BIEN. Adv. (Bene), 34, 108, 133, 316, 638, 644, 760, 781, 1272, 1478, 1530, 1653, 1752, 2128, 2487, 2524, 2685, 2973, 3475, 3502, 3828, 3877. ═ Bien est substantif aux vers 2140 et 3681 : Si l’saluèrent par amur e par bien, 121. ═ Ce mot n’étant employé comme assonance que dans les laisses en ier, c’est bien qui est la forme correcte, et non pas ben.

BIÈRES. R. p. f. Cercueils (All. bara ?), 1748.

BIRE. R. s. f. Nom de terre (?) : Par force iras en la tere de Bire, 3995.

BISE. Adj. r. s. f. Brune (?) : Rollanz ferit en une perre bise, 2338. — S. p. f. : bises, 815.

BITERNE. R. s. Nom de ville ou de pays, très-probablement imaginaire, et qu’on a voulu, bien à tort. assimiler à Viterbe : Pent à sun col un escut de Biterne, 2991. L’assonance n’est pas observée dans ce vers qui appartient à un couplet féminin en un, et nous avons proposé de remplacer Biterne par Girunde, (d’après le plus ancien manuscrit de Venise).

BLAIVE. R. s. f. Nom de ville en France. Blaye (Blaviam) : Entresqu’à Blaive ad cunduit sun nevold, 3689. Cf. 3938.

BLANC. V. Blancs.

BLANCANDRINS. S. s. m. Nom de Sarrazin (?), 24, 367, 370, 377, 392, 402, 414 et Blanchandrins, 413. — R. s. m. : Blancandrin, par erreur, 68 et Blancandrins, 23.

BLANCS. Adj. s. m. (De l’all. blanch), 551, 1771, 3162. — R. s. m. : blancs. 272, 1299, 1329, 2499, 3369. — R. s. n., blanc : Ne n’unt de blanc ne mais que sul les denz, 1934. — S. s. f. : blanche, 1843, 2316. — R. s. f. : blanche, 117, 1655, 3173, 4001. Une seule fois on trouve blance, 3712. — R. p. m. : blancs, 110, 999, 1800, 3692, 3864. — R p. f. : blanches, 89, 2250, 3319.

BLARCHER. Verbe neutre, inf. prés. (Pour blancheier. Même étymologie que le précédent.) Par ceste barbe que veez blancheier, 261.

BLASME. R. s. m. Ce mot a partout le sens actuel. « Avoir blâme » signifie « être blâmé », 1082, 1346, 1718. V. le suivant.