cet le cunseill que mal prist, 179. R. s. : cunseill, 62, 78, 166, 169, 3761. Rem. la locution « tenir conseil » : Ore en tendrum cunseill, 3761.
CUNSEILLER. Verbe act. inf. prés. (V. le précédent. Il faut supposer le type consiliare.) E pur prozdomes tenir e cunseiller, 2212. — Parf. comp., 3e p. p., unt cunseillet : Si hume li loent, si li unt cunseillet, 2668. — Impér., 2e p. p. : cunseilez, 20. Rem. que ce mot se trouve, comme assonance, dans une laisse en ier.
CUNSENT. Verbe act. impér., 2e p. s. (De consentire.) Le sens est celui d’accorder, donner : Par ta mercit, se tei plaist, me cunsent — Que mun nevold pois(se) venger Rollant, 3108, 3109. — Subj. prés. 3e p. s., cunsente : Deus tut mal te cunsente, 1589. Cf. 3013.
CUNTE. R. s. m. (Comitem.) C’est le cas régime de Quens (Comes). Quens se trouve aux v. 194, 625, etc. — Cunte, aux v. 635, 1526, 2161, etc. — S. p. m. : cunte, 378, 577. — R. p. m. : cuntes, 14, 207.
CUNTE. R. s. m. (Compotum, computum. C’est le subst. verbal de computare.) L. milie chevalers unt par cunte, 3078.
CUNTENANCE. R. s. f. Mine, figure, maintien (Continentiam), 118, 830. — R. p. f., cuntenances : Quant Carles veit si beles cuntenances, 3006. Cf. 3086.
CUNTENANT. R. s. m. Même sens que le précédent ; étymologie analogue. Cler le visage et de bon cuntenant, 3115.
CUNTENCE. Sun ceval brochet ki ort de l’cuntence, 1591, pour : Sun ceval brochet ki de l’curre cuntence. Dans cette dernière hypothèse, cuntence serait un subj. prés., 3e p. s. d’un verbe fait sur contendere, et ayant le sens de : « S’efforcer de faire un effort... »
CUNTENÇUN. R. s. f. Effort (Contentionem) : Puis, si chevalchent par mult grant cuntençun, 855.
CUNTENEMENT. R. s. (V. les précédents.) E à l’reguart e à l’cuntenement, 1508. Les trois formes cuntenance, cuntenant et cuntenement nous montrent avec quelle facilité nos pères ajoutaient au même radical latin plusieurs flexions différentes. Les Italiens ne procèdent pas avec plus de liberté.
CUNTER. Verbe act., inf. prés. Raconter, dire (Computare) : Por la raison cunter, 68.
CUNTES. V. Cunte.
CUNTESSES. R. p. f. (Comitissas), 3729.
CUNTIENENT (se). Verbe réfléchi, 3e p. p. de l’ind. prés. Se tiennent (Se continent) : Pur Pinabel se cuntienent plus quei, 3797.
CUNTRALIEZ. Verbe réfl. impér. 2e p. p. (d’un verbe créé sur contrarium) : Pur Deu vos pri, ne vos cuntraliez, 1741. V. le suivant.
CUNTRARIER. Verbe neutre, inf. prés. Le même que le précédent, et employé dans le même sens. À quatre vers d’ntervalle on trouve cuntraliez et cuntrarier, l’r et l’l étant aisément pris l’un pour l’autre : Li Arcevesques les ot cuntrarier, 1737. Dans les deux cas, ce mot signifie : « Se disputer. »
CUNTRARIUS. Adj. s. s. m. Hostile (d’un adjectif en osus, fait sur contrarius) : Envers Franceis est mult cuntrarius, 1212.
CUNTRE. Prép. (Contra.) Cuntre a plusieurs sens dans la Chanson de Roland : 1° Tout près de, en touchant, etc. : Cuntre sun piz puis si l’ad enbracet, 2174. Cf. 3487. ═ 2° Vers, du côté de... : Cuntre le ciel ambesdous ses mains juintes, 2015. Cf. 708, 1533, 1808. ═ 3° À la rencontre de... : Vient curant cuntre lui, 2822. ═ 4° Au moment de... : Cuntre midi tenebres i ad granz, 1431. ═ 5° De la longueur de... :