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PEISET — PER

PEISET. Verbe neutr. Ind. prés., 3e p. s. de peser. (Pensat.) D’Oliver li peiset mult forment, 2514. — Subj. prés., 3e p. s. : peist, 1279. — Part. pass., s. s. m. : pesant, 1687. S. s. f. : pesant, 1412, 3381. S. p. m. : pesant, 2470.

PEIST. Verbe neutr. Subj. prés., 3e p. s. de peser. (Penset.) (Mort) l’abat qui qu’en peist u qui nun, 1279. V. le précédent.

PEITEVIN. S. p. m. (Pictavini), 3794, 3961. — R. p. m. : peitevins, 3062, 3702.

PEITOU. R. s. (Pictavum), 2323.

PEIZ. S. s. f. Poix (Picem) : Issi est neirs cume peiz ki est demise, 1635.

PEJURS. Adject. compar. employé comme superlatif, r. p. m. (Pejores.) C. cumpaignons... des mielz e des pejurs, 1822.

PELÉE. Part. pass., r. s. f. (Pellatam ? de pellis.) Plus qu’on ne lancet une verge pelée, 3323.

PELERIN. S. p. m. (Peregrini.) Li pelerin le veient ki là vunt, 3687.

PELS. R. p. f. Peaux (Pelles) : Faz vos en dreit par cez pels sabelines, 515. De sun col getet ses grandes pels de martre, 281. Tert lui le vis od ses grandes pels de martre, 3940.

PENDRE. Verbe act. Inf. prés. (Pendere, qui est tantôt actif, tantôt neutre.) E l’ plait ad Ais en fut juget à pendre, 1409. N’i ad Frances ki vos juget à pendre, 3789. Cf. le vers 3670, où le manuscrit porte, par erreur, prendre. — Ind. prés., 3e p. s., pent : Pent à sun col un escut, 2991. 3e p. p., pendent : Par les mains le pendent sur une columbe, 2586. En lur cols pendent lur escuz, 3867. Et, au neutre : Cil gunfanun sur les helmes lur pendent, 3005. — Impér., 2e p. s., pent : Sis pent tuz, 3953. ═ Passif. Ind. prés., 3e p. p., avec un s. p. m., sunt pendut : .XXX. en i ad d’icels ki sunt pendut, 3958. — Subj. prés., 3e p. s., avec un s. s. m., seit pendut : Asez est dreiz que Guenes seit pendut, 3932. — Part. pass., s. s. m. : pendut, 3932, et s. p. m. : pendut, 3958. ═ Le verbe pendre présente trois sens : les deux premiers à l’actif, le dernier au neutre. a. Aux vers 2991 et 3867, pendre signifie « suspendre ». — b. Aux vers 1409, 3789, 3932, 3953, 3958, il indique très-nettement le supplice de la pendaison. Et enfin, c, au vers 3005, il a le sens du neutre latin pendent...

PENE. R. s. f. C’est le cuir qui recouvre l’écu (Pennam ??) : Sur sun escut en la pene devant, 1298. De sun escut li freint la pene halte, 3425.

PENITENCE. R. s. f. Dans le sens liturgique et sacramentel. C’est la pénitence infligée par le confesseur (Pœnitentiam) : Par penitence les cumandet à ferir, 1138. Ainsi parle Turpin aux Français, après leur avoir donné l’absolution.

PENSER. Verbe act., employé au sens absolu. (Pensare.) Baisset sun chef, si cumencet à penser, 138. ═ Il est également employé comme verbe pronominal : Li quens Rollanz ne l’se doüst penser, 355. Le sens est : « Rolland n’aurait pas dû avoir cette pensée. »

PENT. Verbe act., 3e p. s. de l’ind. prés. de pendre. Suspend (Pendit), 2991.

PENT. Verbe act., 2e p. s. de l’impér. de pendre. Pends (Pendre), 3953.

PENUSE. Adj., s. s. f. Peineuse, attristée, rude (Pœnosa) : Si penuse est ma vie, 4000. Ce mot, au r. s. f., entre dans la composition de Val-penuse, 3256.

PER. Adjectif pris substantivement. S. s. f. Semblable, pareil, égal. (Par, paris.) On dit de l’épée « Joiuse » : Unches ne fut sa per, 2501. — R. s. m., per : Pinabel mun ami e mun per, 362. Rollant