A ben petit que il ne pert le sens, 305. ═ Rem. la locution A ben petit que.
PEZ. R. s. p. Pour piez (Pedes.) Cinquante pez i poet hom mesurer, 3167.
PIÈCE. R. s. f. Morceau (Petiam) : Trenchet la coife..., une pièce en abat, 3437.
PIED. R. s. m. Sauf au v. 2240, où il s’agit du pied-mesure, ce mot est partout employé dans le sens primitif. (Pedem.) Li message descendirent à pied, 120. A pied estes, 2138. Il nen i ad ne veie ne senter, — Ne voide tere ne alne ne plein pied, 2400. Piet : Descent à piet, 2013. Cf. 2071. Remés est à piet, 2168. — R. p. m., piez : En piez se drecet, 195. Ne vos ne il n’i porterez les piez, 260. Franceis se drecent, si se metent en piez, 1139. Piez ad copiez e les gambes ad plates, 1652. Met sei sur piez, 2298. Cf. pez, 3167. ═ On rem. ici un grand nombre de locutions qui nous sont restées : « Être à pied. — Porter les pieds quelque part. — Se remettre sur pieds, » etc. etc.
PIERE. R. s. f. (Petram.) Piere n’i ad que tute ne seit neire, 982, et perre, 2300, 2338. — R. p., pierres : Pierres i ad, ametistes e topazes, 1661. Cf. perres, 1452, 3306. V. Perre.
PIERE. R. s. m. Saint Pierre (Petrum) : Seint Piere fut, si aveit num Romaine, 3094.
PIEZ. V. Pied.
PIMENT. R. s. Épices, mélange de miel, de vin et d’épices. (Pigmentum.) En parlant des héros morts à Roncevaux, on dit que leurs corps ben sunt lavez de piment e de vin, 2969.
PIN. R. s. m. (Pinum.) Desuz un pin, 114 et 2375.
PINABELS. S. s. m. Nom du champion de Ganelon (?), 3885, et Pinabel, 3783, 3788, 3838, 3915. — Voc., s. m. : Pinabel, 3899. — R. s. m. : Pinabel, 362, 3926.
PINCENEIS. R. p. m. Nom de peuple païen, 3241. C’est, suivant nous, un nom de fantaisie.
PINE. R. s. Nom d’une terre conquise par Roland. M. P. Raymond propose le « Château Pignon ou Pinon, près de Roncevaux ? », 199.
PITET. S. s. f. Pitié (Pietatem) : Pitet l’en prend, ne poet muer n’en plurt, 825. Idunc agreget la pitet, 2206. — R. s. f., pitet : Cel n’en i ad ki de pitet ne plurt, 822. Cf. 1749. Naimes li Dux en ad mult grant pitet, 2417. Cf. pitiet, 3871. — C’est cette dernière forme qui est la bonne, car ce mot ne se trouve en assonance que dans les couplets en ier. On remarquera les locutions : « La pitié le prend... — Avoir pitié, » etc.
PIZ. R. s. Poitrine (Pectus) : Par la barbe ki à l’piz me ventelet, 48. Mal seit de l’coer ki el’piz se cuardet, 1107. Par mi le piz sun espiet le mist fors, 1947. Cuntre sun piz puis si l’ad embracet, 2174.
PLACE. R. s. f. (Plateam.) Quias le guant me caïst en la place, 764. En estal en la place, 1108. Mort l’abat en une voide place, 1668. Fait porter. IIII. bancs en la place, 3853. Cf. 3549. — Rem. la locution « en la place » : c’est la seule où ce mot soit employé.
PLACE. (Placeat.) V. le suivant.
PLACET. Verbe neut. Subj. prés., 3e p. s. Plaise (Placeat) : Ne placet Deu, 358, 1062, 1073, 3538, 3906. place : Ne place Deu, 3718. V. Plaist.
PLAIDER. Verbe neut. Inf. prés. 1° « Tenir le plaid » (Placitare, de placitum) : Ad Ais, o Carles soelt plaider, 2667. ═ 2° « Être garant au plaid ». En parlant des trente otages de Ganelon, l’auteur dit : Si parent ki plaidet unt pur lui, 3933. (Parf. comp., 3e p. p.) ═ La vraie forme est plaidier ; car ce mot ne se trouve, comme assonance, que dans un couplet en ier.
PLAIES. R. p. f. (Plagas.) En ses