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QUI — QUIS

2180, 2947, et quere, 1700, 3296. — Parf. simpl., quis : Jo quis sa mort, 3759. — Parf. comp., 2e p. p., avec un r. s. n., avez quis : Je vos otri quanque m’avez ci quis, 3202. — Parf. antérieur, 3e p. s., avec un r. s. f., out quis : Unc n’ i out quis juinture, 1333. — Cond., 3e p. p. : querreient, 404. — Part. prés., s. s. m. : En France dulce le [voeill] aler querant, 2661. Cf. 3375. S. p. m. : querant, 1166. — Part.. pass., r. n. : quis, 1333, 3202.

QUI. Pron. relatif, s. s. m. (Qui.) La siet li Reis qui dulce France tient, 116. N’i ad eschipre qui s’ cleimt se par lui nun, 1522. — S. s. f. : Jo n’en ai ost qui bataille li dunne, 18. — S. p. m. : Idunc plurerent C. milie chevalers — Qui pur Rollant de Tierri unt pitiet, 3870, 3871, etc. ═ Qui, dévié de son sens étymologique, s’emploie déjà avec une préposition à un autre cas qu’au cas sujet : En qui il se fiet, 586. Ce qui n’empêche pas le vers suivant d’être au moins douteux : Salvez seiez... d’Apollin qui saintes leis tenuns, 417. ═ Mais il est un grand nombre de cas où qui dérive évidemment du datif latin cui, et non du nominatif qui. C’est un fait qui n’a point été suffisamment mis en lumière. Tels sont les exemples suivants : Qui qu’en peist u qui nun, 1279. Mult ben espleitet qui Damnes Deus aiuet, 3657. De ço qui calt, 1405, 1840, 1913, 3339. ═ Qui est également interrogatif, et l’on peut dire, sans témérité, qu’en ce cas il dérive de quis : Qui i purrum enveier, 244, 252. Quis, d’ailleurs, s’était, dans l’usage vulgaire, confondu avec qui. ═ Une dernière remarque. Nous trouvons dans notre vieux texte la locution Ki que ou plutôt qui, dans le sens de « quelque soit celui qui » : Ki que l’blasme ne qui l’ lot, 1546. Cf. Ki que’s rapelt, 1912, et ki quel’ cumpert, 1592. ═ Qui, combiné avec se, donne quis : N’i ad eschipre qui s’ cleimt, 1522. Cf., pour une autre combinaison, ki l’ aux v. 833 et 2380. ═ La forme qui, dans le Roland, est de beaucoup le plus usitée, est ki. (V. 617, 194, etc. etc.) Le scribe, d’ailleurs, n’avait aucune préférence marquée pour l’une ou l’autre de ces formes. Il les employait au hasard, quelquefois dans le même vers (1546) ou d’un vers à l’autre (18). C’est un cas assez fréquent.

QUID. Verbe actif, 1re p. s. de l’ind. prés. de quider. Je pense (Cogito) : Si’n averez, ço quid, de plus gentilz, 150. Cf. 1590, 1666. 3e p. s., quidet : Rendre le quidet u mort o recreant, 2733. Cf. 3724. C’est ce mot que la Fontaine cite encore : « Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner autrui. » Quiet : Par quele gent quiet-il espleiter tant, 395. Cf. 1588 ; 3e p. p. : quident, 2121, 3004. — Parf. simpl., 2e p. s. : quias, 764 ; 3e p. s. : quiad, 3506.

QUIEMENT. Adverbe. Tranquillement (Quieta-mente) : Mult quiement le dit à sei meïsme, 1644.

QUINT. Adjectif numéral, s. s. m. (Quintus.) Li quint (estur)... lur est pesant e gref, 1687. — S. s. f., quinte : La quinte (eschele) est de Solteras e d’Avers, 3242. Cf. 3226, 3256. — R. s. f. : quinte, 3045.

QUINZE. Nom de nombre (Quindecim), 109.

QUIR. R. s. Cuir (Corium) : Si’n deit hom perdre e de l’ quir e de l’ peil, 1012. — R. p., quirs : En quirs de cerf les baruns unt mis, 2968. Cf. 3249, 3583.

QUIS. Verbe actif, 1re p. s. du parf. simpl. de Querre. Je recherchai, je poursuivis (Quæsivi) : Jo quis sa mort, 3759.

QUIS (out). Verbe actif, 3e p. s. du parf. antérieur de Querre, avec un r. s. f. (Habuit quæsitum.), 1333.

QUIS (avez). Verbe actif, 2e p. p. du parf. comp. de Querre, avec un r.