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SEANT — SEIGNAT

se bien nun, 3681. ═ « Se n’est, se ne fust », équivaut à se nun : Unc ne l’ sunast se ne fust en cumbatant, 1769. ═ Cf. si que l’on trouve deux fois, par erreur, aux vers 475 et 928.

SEANT. Part. prés. s. m. de sedeir. (Sedentes.) As Innocenz vos en serez seant, 1480. ═ « Dresser quelqu’un en seant », c’est, quand il est couché, « le soutenir assis ». Marsile, apercevant Baligant, dit à ses Sarrazins : Pernez m’as braz, si m’ drecez en seant, 2829. — Au fig. R. s., seant : Gent ad le cors e ben seant, 3115. Voy., pour ce dernier sens, le mot sedere, dans Ducange. On y trouvera une citation curieuse d’un vieil Ordo romain : Primicerius et Secundicerius componunt vestimenta (Pontificis) ut bene sedeant. Ainsi, bene sedere, « se bien tenir », et, par extension, « être en bon état », a donné lieu à sedere tout court, dans le même sens. V. Sedeir.

SEBRE. R. s. m. L’Èbre, fleuve (Iberum) : Par Sebre amunt tut lur naviries turnent, 2642. L’ewe de Sebre, 2465. Il faut considérer l’s initial du mot roman comme une corruption euphonique du mot latin.

SECLE. R. s. Siècle, dans le sens chrétien. La « fin du siècle », c’est « la fin du monde » (Sæculum) : Dient plusor : Ço est li definement, — La fin de l’ secle..., 1435.

SEDEIR. Verbe neut., inf. prés. S’asseoir, être assis (Sedere) : Alez sedeir quant nuls ne vos sumunt, 251. Cf. 272. Là vunt sedeir cil ki s’ deivent cumbatre, 3854. — Ind. prés., 3e p. s., set : Li quens Gerins set el’ ceval Sorel, 1379. Itel valor deit aveir chevaler — Ki armes portet e en bon cheval set, 1877, 1878, et siet : siet li Reis qui dulce France tient, 116. Cf. 1491 et 1528. C’est siet qui est la forme correcte ; car ce mot ne se trouve, comme assonance, que dans une laisse en ier. 3e p. p. : sièdent, 110. — Imparf., 3e p. s., sedeit : Er matin sedeit li Emperere suz l’umbre, 383. — Parf. simple, 3e p. s. : sist, 1943. — Part. prés., s. p. m. : seant, 1943. Cf. en seant, 2829, et l’adj. verb. seant, au r. s., 3115. V. Seant.

SEDME. Adj. numéral, s. s. f. Septième (Septima), 3228, 3244, 3258. — R. s. f. : sedme, 3061.

SEGE. R. s. m. Siége (Sedium, par la consonification de l’i) : Metez le sege à tute vostre vie, 212. Cf. les formes siège, aux v. 71, 435, et sièges, au v. 1135. En dernière analyse, je préfèrerais cette dernière forme, à cause des substantifs siet et de l’ind. prés. siet (sedet), qui sont employés comme assonances en des laisses en ier.

SEI. Pron. pers. Soi. (Sibi.) 1° Sei s’emploie avec toutes les propositions : Sa rere guarde lerrat derrere sei, 574. Ses meillors humes enmeinet ensembl’od sei, 502. Endreit sei, 2123, etc. ═ 2° Cependant sei tient aussi la place d’un véritable complément direct, là où l’on pourrait tout aussi bien employer se : Met sei en piez, 2277. Ki hume traïst sei ocist e altroi, 3959, etc. ═ 3° Sei est souvent usité avec meïsme, 1614. Mult quiement le dit à sei meïsme, 1614. A sei meïsme la cumencet à pleindre, 2315. C’est notre expression : « En soi-même », etc., etc.

SEIELER. Verbe act., inf. prés. Sceller (Sigillare) : A l’ premer an fist ses brefs seieler, 2613.

SEIENT. Verbe estre, 3e p. p. du subj. prés., 811, 3913. V. Estre.

SEIET. Adj., s. p. m. Couvert de soies, comme les sangliers (Setati) : Cil sunt seiet ensement cume porc, 3223.

SEIEZ. Verbe estre, 2e p. p. de l’impér., 416, 3016. V. Estre.

SEIGNAT. Verbe act., 3e p. s. du