des Archives), 118-120. ═ Légendes sur la lance dont Jésus-Christ fut percé sur la croix, 191-194. ═ De la lance de Charlemagne, 194.
LATINS (poëmes). Relatifs à la légende de Roland : 1° Le Karolellus, traduction du faux Turpin en 2100 vers (fin du xiie siècle) ; 2° le Karolinus, œuvre historique, composée par Gilles de Colonna pour l’éducation de Louis VIII, lxxxvii.
LÉGENDE. 1° De la légende en général et de la place qu’elle occupe dans la formation de toute épopée, ix et suiv. V. Épopée. ═ 2° De la légende de Roncevaux. Origine, naissance et formation de cette légende, xix-xxv. ═ Les textes d’Eginhard et de l’Astronome limousin considérés comme le germe de la légende rolandienne, xviii-xx. ═ D’ailleurs, toutes les conditions nécessaires à la naissance et au développement d’une Épopée nationale se trouvaient réalisées pour la formation de notre légende, xii. ═ Comment elle a reçu une nouvelle force des invasions des Sarrasins en France, et notamment de la terrible invasion de 792-793, xxii, xxiii. ═ Nouveaux développements de la tradition. En 824, les Français sont de nouveau surpris par les Gascons dans les défilés des Pyrénées. Mort des comtes Eble et Asinaire, xxiii. ═ État de la légende aux ixe et xe siècles, avant qu’elle soit fixée par l’écriture, xxxii et suiv. ═ Les ixe et xe siècles sont, par excellence, les siècles de la légende. Exemple tiré du prétendu voyage de Charlemagne à Jérusalem. Suivant Eginhard, Charles avait envoyé des messagers au Saint-Sépulcre. Un moine de Saint-André au mont Soracte, un faussaire nommé Benoît, applique ce passage à Charles lui-même. De là la légende du voyage de l’Empereur en Orient, xiii. ═ Que la légende de Roland ne dérive pas du mythe du dieu scandinave Hruodo ou Roldo. Réfutation de M. Hugo Meyer, xxix, xxx. ═ Résumé sur les véritables éléments de notre légende. 1° Élément humain. Ce sont les types universels du Traître, de l’Ami, du Vengeur, etc. 2° Élément indo-européen. C’est l’idée de la lutte entre le Bien et le Mal, l’ébauche de la Chevalerie, le respect de la femme. 3° Élément catholique. C’est l’idée de Dieu, le monothéisme ; la Foi à la Providence, au Surnaturel, à la vie future ; l’amour purifié ; la chevalerie. 4° Élément germanique. Ce sont les habitudes poétiques des Germains, leur caractère primitif, leur idée de la Royauté, leur Droit et leur Procédure, etc., xxviii-xxxii. ═ De la première forme positive qu’a reçue la légende de Roncevaux, xxxii, xxxiii. ═ Théorie de la préexistence des Cantilènes. Il a circulé sur Roland un certain nombre de chants lyrico-épiques, véritablement populaires et chantés, non par des chanteurs de profession, mais par tout un peuple. Ces Cantilènes sont la première forme qu’ait reçue notre légende. L’auteur de la Chanson de Roland n’a pas eu d’ailleurs qu’à les souder matériellement pour en composer son poëme ; mais il s’est inspiré de ces chants populaires, xxxii-xli. ═ « Les Chansons de geste », telle est, après les Cantilènes, la seconde forme que la légende rolandienne ait revêtue, xli et suiv. ═ Mais si la légende se condense un jour en un chef-d’œuvre qui est notre Chanson de Roland, elle subit tour à tour trois outrages dont nous avons longuement parlé : 1° la « Chronique de Turpin », lxxviii et suiv. ; 2° les Remaniements, lxxxix et suiv. ; et 3° les Romans en prose, cix et suiv. ═ Voyages de la légende. Elle a été accueillie, comprise, reproduite, copiée et corrompue par tous les peuples, cxix et suiv. ═ Histoire de ses pérégrinations en Allemagne, cxx-cxxv ; aux pays Néerlandais, cxxv-cxxvi ; aux pays Scandinaves, cxxvii-cxxix ; en Angleterre, cxxix-cxxx ; en Pologne, en Hongrie, en Grèce, en Turquie et jusqu’en Sibérie, cxxx-cxxxi ; en Italie, cxxxi-cxxxix ; en Espagne et au Portugal, cxl-cxliii. ═ Avec le moyen âge finit la gloire de notre légende : la Renaissance la méconnaît et l’oublie, cxlvi et suiv. ═ Son histoire au xvie siècle, cxlvi-cxlix ; au xviie, cxlix-clv ; au xviiie, clv-clix ; au xixe, clix et suiv. ═ De nos jours cette histoire peut se diviser en quatre époques bien distinctes : 1° la période de Préparation, jusqu’en 1832, clxi-clxix ; 2° la période d’Invention (1832-1837), clxix-clxxiv ; 3° la période de Vulgarisation (1837-1863), clxxiv-clxxxv ; et enfin 4° la période de la Critique, clxxxvi-cxcii. V. Roncevaux et Roland.
LEHUGEUR. Sa traduction en vers de la Chanson de Roland, clxxxvii. — Son opinion sur le sens d’aoi, lix.
LEIBNITZ. Son beau travail et plein de sens critique, dans les Annales de l’Em-