Aller au contenu

Page:Gautier - La Conquête du paradis.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On rappela les hommes en sentinelles aux angles de l’édifice.

Lorsqu’on fut installé sur la plate-forme, entourée d’une balustrade, que portait le dos de Ganésa, tout le monde se découvrit pour saluer la princesse, et l’animal, avec précaution, descendit les dernières marches et entra dans l’eau, où il perdit pied tout de suite. Naïk indiqua un point de la rive où il était plus aisé d’aborder, et, tandis que l’éléphant nageait, levant haut sa trompe, que les soldats, à droite et à gauche, déchargeaient leurs mousquets sur les caïmans, — ce qui était un crime, ces animaux étant sacrés, — Bussy se soulevait péniblement pour jeter un dernier regard à l’île muette, dont la blancheur s’effaçait lentement dans la nuit.