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Page:Gautier - La Question des serpentins, paru dans La Science Française, 22 mai 1896.djvu/11

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Le papier des serpentins, comme tous les papiers, consiste essentiellement en un magma de fibres textiles quelconques, réduites en pâte et feutrées de façon à devenir les feuilles lisses et minces que tout le monde connaît. Pour consolider cet assemblage, nécessairement précaire, on a recours, après coup, à l’encollage, c’est-à-dire que la cohésion et la solidarité des innombrables éléments si menus dont la juxtaposition constitue le papier, sont assurées au moyen de l’addition d’une matière agglutinante, d’une colle, qui les cimente en quelque sorte — comme on maçonne les moellons ou les briques d’un mur — et en fait un tout homogène et continu. Non seulement, de cette façon, le papier est plus solide et ne boit pas l’encre, mais il est aussi plus apte à recevoir la « charge », c’est-à-dire le kaolin, qui en augmente le poids mort, et dont la monomanie intéressée des fabricants serait de grossir indéfiniment la dose.