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Page:Gautier - La Question des serpentins, paru dans La Science Française, 22 mai 1896.djvu/9

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avec un peu de force, les boutons — les feuilles et les fleurs de demain — s’arrachent à leur suite. Tant et si bien que les arbres, demeurés nus après l’échenillage, ont l’air de malheureuses femmes assez brutalement déshabillées, pendant le sac d’une ville, pour que des lambeaux de chair restent collés aux chemises. Heureux encore lorsque, pour économiser du temps et de l’effort, l’on n’ampute pas, sans plus de façons, les branches récalcitrantes !…

Ce vandalisme périodique ne laisse pas, par-dessus le marché, de coûter assez cher. On m’a parlé de 6.000 ou 7.000 francs par chaque expérience : je ne me sens pas étonné ; je serais plutôt