« Celui où pas une seule fleur encore ne s’est fanée. »
Une vive approbation accueille ce poème.
Lorsque le silence s’est rètabli, Simabara prend la parole :
« Je lève la tête et je vois une troupe d’oies sauvages.
« Parmi ces voyageuses une, qui tout à l’heure était en tête, se laisse dépasser par ses compagnes.
« La voici qui vole derrière les autres. Pourquoi s’attarde-t-elle ainsi ?
« C’est que des hauteurs du ciel elle contemple la beauté d’un point de vue. »
— Bien bien s’écrièrent les auditeurs.
Quelques princes répètent le dernier vers en secouant la tête avec satisfaction.
On lit encore plusieurs quatrains, puis la Kisaki récite le sien :
« Le ciel est pur, les abeilles frissonnent au-dessus des parterres.
« Une brise tiède court dans les arbres.
« Elle fait tomber abondamment les fleurs de prunier.
« Que c’est agréable la neige au printemps ! »
— Tu es notre maître à tous s’écrie-t-on avec enthousiasme. Que sont nos vers à côté des tiens !
— Notre grand poète Tsourai-Iouki n’a jamais