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XLIII




L’expérience me fit découvrir, qu’il y avait, parmi les religieuses, et vis-à-vis de moi, deux camps, dont l’un m’était très favorable, l’autre très hostile.

Le couvent avait des nouvelles du monde, par les élèves, d’abord, dont les plus grandes avaient jusqu’à vingt ans, et les murs n’étaient pas assez hauts pour que la célébrité de mon père ne les ait pas franchis. L’auteur de Mademoiselle de Maupin n’était probablement pas en odeur de sainteté ; de plus, ma mère chantait au théâtre ; ma tante dansait ; Julia Grisi était ma cousine ; tout cela m’entourait d’une atmosphère particulière, qui avait, pour les unes, l’attrait du fruit défendu et inspirait aux autres la réprobation et l’horreur. Celles-là m’accablaient de regards courroucés et dénonçaient mes moindres peccadilles ; tandis que les pre-