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Page:Gautier - Le Collier des jours.djvu/261

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LXI




La classe de danse était située rue Richer, pas loin de chez nous. La salle, très vaste, avec son plancher un peu en pente, était au rez-de-chaussée, sur une cour intérieure. À trois des parois était fixée une barre de bois, pareille à une rampe d’escalier, à laquelle on se tenait pour les exercices. Le quatrième côté était occupé par les parents, assis sur des banquettes ou sur des chaises et formant public. Sous une glace, au milieu de ce mur, dans un espace libre, était le siège du professeur. Il s’appelait M. Siau et, comme le concierge s’appelait M. Baquet, ce facétieux hasard était la source de faciles et constantes plaisanteries.

M. Baquet était chargé du balayage et arrosait le parquet en faisant des huit, à l’aide d’un entonnoir.

Une centaine d’élèves, garçons et filles, bourdonnaient dans cette classe, emplie d’un