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le collier des jours

— Eh bien ! quel numéro ? demande ma mère.

— Quel numéro ?… Je ne sais pas… Catherine ne me l’a pas dit.

— Et le tuteur, comment s’appelle-t-il ?

— Je ne sais pas… C’est le tuteur de Catherine…

— Il fallait te renseigner mieux… Tu comprends que nous ne pouvons pas aller demander, de porte en porte le tuteur de Catherine… Nous nous ferions rire au nez.

Nous remontons dans la voiture. Je suis très penaude, mais encore plus désolée ; je pense que je ne sais même pas le nom de famille de Catherine, je ne m’en suis jamais inquiétée. Il me semble qu’elle est bien perdue pour moi, que je ne pourrai jamais la retrouver. Et ma sœur, qui s’aperçoit que j’ai envie de pleurer, m’embrasse gentiment, pour me consoler.