Page:Gautier - Le Dragon Impérial, Armand Colin et Cie, 1893.djvu/196

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Les soldats ayant bandé leurs arcs, tirèrent ; mais leurs mains tremblaient et les flèches s’éparpillèrent dans le ciel.

— Maladroits et vauriens ! cria le pa-tsong, c’est ainsi que vous savez votre métier ?

Il banda un arc et tira à son tour. La flèche atteignit le dragon, qui vacilla un instant, mais reprit sa marche tranquille. Les soldats, voyant que rien de terrible ne s’était produit, lancèrent une nouvelle nuée de traits. Cette fois, le dragon volant fut entièrement transpercé. À travers ses plaies béantes, on apercevait des étoiles. Puis, aux cris et aux trépignements de joie des soldats, le monstre tournoya dans l’air et s’abattit profondément.