dieux restaient suspendus dans les entre-croisements des décombres ou roulaient dans des cascades de ruines.
— Comment retrouver la déesse Koan-In au milieu de tout cela ? dit Ko-Li-Tsin en promenant ses yeux sur les débris informes. Elle aura fondu comme les autres dieux, et nous ne pourrons pas même reconnaître la place où elle se dressait.
— Tu sais, dit Yu-Tchin, que Koan-In est d’ordinaire montée sur un tigre blanc ; la déesse était probablement en bronze doré, mais le tigre devait être en jade. Or le jade ne brûle ni ne fond.
— Tu as raison, dit Ko-Li-Tsin, cherchons le tigre blanc.
Ils s’avancèrent prudemment. Leurs pas soulevaient des nuages de cendres.
— Si le plafond s’écroulait ! dit Yu-Tchin en regardant en haut.
— Nous serions écrasés, bonne Yu-Tchin.
— Ah ! fit-elle en se rapprochant de lui.
— Je me souviens, dit Ko-Li-Tsin, que les quatre gardiens de Fô occupaient chacun un angle du temple, et l’un d’eux devait être placé où je suis.
Le poète se baissa et ramassa quelque chose.
— Voici d’ailleurs le manche émaillé de son parasol. La grande statue de Fô était au milieu des gardiens, et la déesse s’élevait à quelques pas derrière lui.
Il se dirigea vers l’endroit où il jugeait qu’elle avait été jadis.