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CHAPITRE V


CELUI QUI VIENT N’EST PAS CELUI QU’ON ATTEND


Lorsqu’il monte à un arbre pour dérober un fruit, ou escalade un mur pour voir, à travers le papier rosé des fenêtres, une jeune fille envelopper de bandelettes ses petits pieds parfumés.

Le sage ne manque pas de rouler sa natte autour de sa tête prudente ;

Car il pourrait arriver que les oies gardiennes du logis, happant et tirant sans respect une belle natte pendante,

Secouassent vivement la cervelle dans la tête du curieux.


— Où sont-ils ? s’écria Ko-Li-Tsin, en tournant de tous côtés la tête. Ils ont disparu comme des Rou-lis malicieuses, sans laisser plus de trace que l’oiseau Youen n’en laisse dans les ondes bleues du ciel.

Il se mit à crier.

— Ta-Kiang ! Yo-Men-Li !

Des cliquettements secs et peu distants répondirent seuls, mêlés à des bruits de pas.