Page:Gautier - Le Japon (merveilleuses histoires), 1912.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
13
Préface


partout et à toute heure des documents aussi précis, mais non pas avec cette variété et cette gaîté de couleurs qui, pour les petits et les grands, est un attrait des plus vifs… qu’on se rappelle l’influence de l’ancienne et naïve imagerie d’Épinal sur nos cerveaux enfantins. Heureux les enfants d’aujourd’hui !

Comment, avec des mots, à moins d’être Pierre Loti, donnerez-vous au lecteur l’idée de ce que peut être un prince hindou, un maharadja en grand costume ? Et que vous en dirait la photographie sans la couleur ? Comment saurez-vous que l’éléphant qui porte ce prince est vêtu d’un brocart d’or ? que le char sans roue, le trône, qu’on voit sur le dos de l’énorme animal est, comme le prince, un ruissellement de dorure ? L’image coloriée peut seule le dire ; à elle seule elle est un conte féerique ; et voilà une façon gaie d’apprendre aux bambins ce qu’est un maharadja et dans quelles somptuosités il parade parfois, sous un parasol d’or, et sur un éléphant recouvert d’or flamboyant et de pierreries rutilantes.

Le texte des deux volumes sur la Chine et le Japon a été demandé à Madame Judith Gautier.

Personne ne pouvait mieux qu’elle parler de cette Chine « qui a inventé tout ou presque tout, à une époque des plus reculées. »

Lorsque cette série de douze beaux voyages s’achèvera par un voyage en Alsace-Lorraine signé d’un nom aimé et respecté, elle aura vraiment une signification éducatrice complète. Après avoir fait aimer aux esprits les moins aventureux le voyage d’agrément ou l’utile voyage d’exploration et de colonisation, elle