Page:Gautier - Le Roman de la momie, Fasquelle, 1899.djvu/127

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Les jeunes princes avaient pour coiffure une bandelette qui serrait leurs cheveux et où s’entortillait, en gonflant sa gorge, la vipère royale ; pour vêtement une tunique ornée au col et aux manches de broderies éclatantes et cerclée à la taille d’un ceinturon de cuir fermé par une plaque de métal gravée d’hiéroglyphes ; à ce ceinturon était passé un long poignard à lame d’airain triangulaire, dont la poignée cannelée transversalement se terminait en tête d’épervier.

Sur le char, à côté de chaque prince, se tenaient le cocher chargé de conduire le char pendant la bataille, et l’écuyer occupé à parer avec le bouclier les coups dirigés vers le combattant, pendant que lui-même décochait les flèches ou dardait les javelines puisées aux carquois latéraux.

À la suite des princes arrivaient les chars, cavalerie des Égyptiens, au nombre de vingt mille, chacun traîné par deux chevaux et monté par trois hommes. Ils s’avançaient par dix de front, les essieux se touchant presque et ne se heurtant jamais, tant l’habileté des cochers était grande.

Quelques chars moins pesants, destinés aux escarmouches et aux reconnaissances, marchaient en tête et ne portaient qu’un seul guerrier ayant, pour garder les mains libres pendant la bataille,