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le second rang du collier

du monde, tant cela me semblait naturel, que je travaillais, lors de son arrivée, avec mon professeur Tin-Tun-Ling.

— C’est ici une maison peu banale, dit-elle en souriant.

Nous étions en juillet, il faisait un temps superbe, et le thermomètre montait à des hauteurs inusitées : il fallait profiter de ces circonstances favorables, prendre rendez-vous pour le lendemain, fixer le menu du pique-nique et la part de chacun. Le général et son ami étaient de la fête, bien entendu ; ils apporteraient du Champagne, une guzla, et beaucoup de tapis persans pour étendre sur le gazon. Dardenne demandait la permission d’inviter quelques-uns de ses secrétaires : il n’en avait pas moins de dix-huit, étant correspondant d’innombrables journaux de province et de l’étranger.

— Ma femme est le dix-neuvième ou plutôt le premier de mes secrétaires, ajouta-t-il, car elle est très bien douée pour la littérature et elle aura même du talent.

Cette prédiction s’est réalisée : Mme  de la Grangerie publia plus tard, sous le nom de Philippe Gerfaut, plusieurs volumes très remarquables, entre autres deux petits livres : Pensées d’Automne et Pensées d’un Sceptique, qui firent sensation.

Le lendemain, la matinée se passa en prépara-