côtoie la fille d’une princesse. Le roi Louis Ier, qui a logé dans son palais ce naïf exposé de la beauté germanique, aimait les jolies femmes. Et les bons Bavarois racontent qu’a sa mort la scène suivante se serait passée à la porte du ciel :
« — Toc ! toc !
« — Qui est là ? — demande saint Pierre.
« — C’est moi, Louis Ier, roi de Bavière !
« — Un instant ! — répond le bienheureux apôtre.
« Il s’écrie d’une voix de tonnerre :
« — Ramassez les onze mille vierges ! Voici Louis de Bavière qui arrive !
« Mais ne rions pas trop de ce roi qui, au lieu de gloire militaire, a légué à son peuple des écoles où l’on apprend aux enfants à se tenir l’esprit haut et fier… »
— Ça va bien, Villiers, mais ne m’en lisez pas davantage, dis-je en l’interrompant. Courons plutôt à la poste : il est encore temps pour le courrier du soir. Expédions l’article : plus vous laisserez passer de temps, moins vous aurez de chance qu’il soit publié, car, malgré vos phrases conciliantes, l’actualité n’attend pas.