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LII



La voiture qui conduira Wagner à la gare, ce jeudi 2 septembre, doit venir me prendre, avant d’aller rue Vieille-des-Chevaux, et cela dès l’aube, car le train part à 5 heures 15 du matin.

Cette fois, tous les disciples sont admis à voir le Maître, — s’ils s’éveillent avant que le coq chante — : il est convenu qu’on le saluera à la gare, où, pour ne pas marcher en cortège, chacun se rendra de son côté.

Le soleil se lève à peine, et il fait déjà frais, malgré la saison, sur ce haut plateau où Munich est située, quand lantique calèche de place, conduite par un jeune cocher vêtu de bleu et en chapeau tyrolien, m’emmène à travers la ville déserte.

En entendant sonner les grelots et les ferrailles de l’équipage, Richter descend, avec la